Les Sofica

Les investissements réalisés dans une SOFICA octroient au contribuable des avantages fiscaux. Cependant, les SOFICA n’offrent pas de garanties relativement à leurs performances. Les espérances de gain réalisables sont aléatoires et totalement rattachées au succès commercial des œuvres financées par les SOFICA. Si les réductions d’impôt sont quasi certaines sous le respect de certaines conditions, il reste important de garder à l’esprit que les plus-values réalisées, elles, ne sont que probables.

Prévision des risques

Il est impossible de prévoir, lors de la souscription à une SOFICA, si l’investissement sera ou non rentable. Avant l’année 2010, les SOFICA couvraient entièrement le risque grâce à des accords de rachats à terme passés avec des entreprises tierces. Mais depuis la décision du CNC en 2009, les SOFICA ne garantissent plus le remboursement du placement au souscripteur.

Les SOFICA sont particulièrement susceptibles de réaliser de gros écarts de performances, le succès des films ou productions audiovisuelles étant totalement impondérable. Certains épargnants perdent de grandes parties de leur investissement initial tandis qu’il en est qui réalisent, hors avantage fiscal, des gains intéressants sur leur mise départ. On note toutefois que les risques de perte en capital sont relativement bien contenus. Les moyennes de performances sont en général comprises entre -20% et +20%.

La réduction d’impôt compense-t-elle le risque ?

Dans la pratique, la rentabilité des SOFICA est donc essentiellement mesurée relativement à l’économie d’impôt réalisée. Cependant, certaines productions à succès permettent aux SOFICA de réaliser des gains supérieurs à la tendance moyenne générale. Le risque de perte de capital peut, somme toute, être considéré comme étant une probabilité identique à la possibilité de réaliser des gains.

Du point de vue purement mathématique, les pertes éventuelles, à condition de ne pas être trop importantes, sont généralement compensées par l’avantage fiscal obtenu grâce à la souscription, étant entendu que les SOFICA reversent au moins 80% de la mise de départ des souscripteurs. La réduction d’impôt réduit le risque réel de perte de capital à raison de 50% ou de 60% environ du capital investi.

Exemple d’avantage fiscal

Un souscripteur investissant une somme de 1000 euros et qui obtient un avantage fiscal de 38% n’aura en réalité investi que 620 euros. Si la SOFICA reverse à ce souscripteur un montant équivalent à 80% de son capital investi, ce souscripteur se retrouvera avec 800 euros comme retour de capital. Ainsi la réduction d’impôt aura en l’occurrence permis à cet investisseur de profiter d’un rendement positif en raison d’une perte en capital largement compensée.